Chérie m’a fait du mal
En me teignant la main
Elle m’a assombri le regard
Qui n’est plus celui que j’ai connu

Moi, je m’en vais toute seule
Sur la rue je replie mes rêves
Sur ton visage je trace mon dessin
C’est la vie qui en est la couleur

Je bise ton temps et je te le rends
Traversé par un hurlement
Des jeux roulent vers le Sud
Il fait chaud par-là me disais-tu une fois

Ainsi je me retourne au Nord
Où c’est bizarre mais drôlement
Mes pas se sont succedés vite plus vite
La chaleur ils l’ont pour semelle

C’est la vie qui les réchauffe

****

Accrochée au silence je me suis plongée en moi-même
Aucun ne connait cette place où nul ne peut parler
Une langue seulement elle vive sonore
Elle me touche comme une perle lisse je la laisse
Me parcourir un peu partout
Chaude, petite, blanche, brillante dans sa glissade elle
Ne m’abandonne jamais
Elle laisse un petit sourire
Murmure de paix, d’amour, d’éternels instants
Qui n’ont pourtant abandonné ma vie même
Pour fouiner ce qu’il y a au dehors de moi
Elle m’aime, ma langue

****

Poèmes contenus dans le recueil: “Au delà du mur, les choses” Manni Editori écrits directement en français par Rossella Pompeo. Mise au point de la langue française d’Eric Dussert.

http://www.mannieditori.it/libro/oltre-il-muro-le-cose

Préface de Marcello Carlino à Au-delà du mur, les choses

(…)  Dans ce recueil de poèmes d’exorde, qui a des éclaboussures bilingue, juste au français d’une pièce – peut-etre parce que l’idiome different nuance la netteté des contours et fait il plus changeant la thèse? – paraitre confier une declaration des intentions ou bien une note de projet pour l’écriture ici en oeuvre.

Un jeu de glissements et de renvois entre “lisse” et “laisse” il seconde et rythme le couler de la “langue” qui est sur métaphore devenu par coutume d’usage la lectio prémière, justement l’ensemble dont ils prennent les mots parlés dans le texte mais qui reste, entre temps à la lettre, le muscle lingual apte à les élaborer et à les prononcer, qui “touche” et effleure, qui lisse comme une perle, la surface d’un corps.

Et voici un trait de la poetique de Rossella Pompeo au clair: elle a en fait ce certain “je ne sais pas que” de sensuel et elle remonte au mobile indispensable d’une expérience nécessaire des sens, la langue d‘”Au-delà du mur les choses et ainsi elle passe et elle repasse effritée en suivant sentiers tortueux et moins battus en déviant des routes marquées, en déplaçant continuellement l’axe des énoncés en troublant la logique du discours.  (…)

Lascia un commento

Questo sito utilizza Akismet per ridurre lo spam. Scopri come vengono elaborati i dati derivati dai commenti.